# 1 : La rue Eugène-Payette est située à l’est de la 82e avenue entre les rues Victoria et Forsyth. Héritier de la tradition française, formé par l’apprentissage, Eugène Payette enseigne son métier aux étudiants du soir au Monument-National. Il travaille d’abord en association avec l’architecte Joseph E. Huot, puis pratique seul à compter de 1907. Il réalise plusieurs bâtiments importants de Montréal, dont, en 1912, la bibliothèque Saint-Sulpice, sur la rue Saint-Denis, et, de 1914 à 1917, la Bibliothèque municipale, sur la rue Sherbrooke. En 1929, il construit l’externat classique des messieurs de Saint-Sulpice, dans le nord de la ville, le collège André-Grasset.
# 2 : La rue Louis-Lefebvre se situe entre la 32e avenue et la 36e avenue au nord de la rue De Montigny. Originaire de Saint-Hugues, l’avocat Louis-Arsène Lefebvre (1860-?) exerce sa profession à compter de 1886, tantôt seul, tantôt en société, notamment avec Louis-Arsène Lavallée, ancien maire de Montréal. De 1900 à 1920, il est greffier à la cour du Recorder de Montréal. Il est membre de la Société des artisans canadiens-français, de l’Alliance nationale et de l’Ordre des forestiers indépendants.
# 3 : La rue Hélène-Ballon, au sud du boulevard Henri-Bourassa Est entre la 32e avenue et la 36e avenue fut nommée pour honorer la pianiste qui après un début de carrière aussi précoce que prodigieux, des études et concerts en Europe et en Amérique, la montréalaise d’ascendance russe Ellen Ballon (1898-1969) renonce, semble-t-il, à une carrière professionnelle. Elle consacre ses énergies et sa fortune à aider musiciens et compositeurs, et à organiser des séries de conférences. Philanthrope, elle fonde pour la Faculté de musique de l’Université McGill une bourse d’études de piano, en 1928.
# 4 : La rue Marion se situe tout juste au nord de la rue Bureau entre la 96e et la 100e avenue. Malgré l’absence de résolution adoptant cette dénomination, il est possible de la relier à la famille d’Édouard Marion, marguillier de la paroisse Saint-Enfant-Jésus de la Pointe-aux-Trembles, en 1858. Ses fils Léon et Charles-Jérémie y sont également établis. Mariés dans cette paroisse, respectivement en 1849 et 1860, tous deux à des Archambault, le premier est marguillier en 1860, et le second semble posséder, en 1879, une terre à proximité de l’emplacement de cette rue Marion.